Prise de tête
Le punk au-delà de la crête
Un essai tiré par les cheveux, par Guillaume Gwardeath

 

 

 

"Pas de drogue,  pas d'alcool, peu de viande pour cette jeunesse de moins de 21 ans à qui on a fait une croix noire sur la main pour ne pas qu'ils boivent d'alcool aux concerts, et qui se réunit, assume et lève le poing : no more hair anymore !"

Rubin Steiner, "Et si la moustache était la perfection au masculin ?"

 

 

AVANT-PROPOS

Dans un premier temps, j’avais été contacté par la dynamique Marie-Pierre Bonniol pour participer à un zine thématique collectif consacré, grosso modo, à la pilosité dans la culture rock. Plutôt que de partir sur des sujets faciles, comme les crinières des hardos ou les bachantes à Lemmy Kilmister je me suis lancé dans un petit essai à vocation parodique dont la trame serait : voyons comment le mouvement straight-edge, pratique déviante au sein d’une scène contestataire, en tant que sous-courant du punk rock originel, a décidé de se raser le crâne pour bien montrer son positionnement idéologique et moral en rupture radicale avec les porteurs de crêtes de la fin des années 70. Autant dire que c’était pas gagné d’avance. Ma seule certitude c’était de vouloir citer Jules César dans la Guerre des Gaules et faire au moins une référence à Astérix et Obélix. Les quelques mois qui  viennent de passer n’ayant été pour moi qu’un enchaînement chaotique de déménagements, de travaux, d’emballages et de déballages de cartons ce qui devait arriver arriva : je n’ai jamais eu le loisir de torcher ma contribution pour le premier numéro pileux de Minimumrocknroll. Mais les pages d’Extra Jazz Magazine sachant se faire aussi accueillantes que les poubelles de l’Histoire, voici le fruit d’une paire de week-ends studieux... [Gw]

 

 

Après la sortie de "London Calling", les Clash se sont posés une série de questions, souhaitant par là-même susciter la réflexion au sein de leur propre public : "Qu'était le reggae ? Qu'était le ska ? Qu'était la Babylone contre laquelle les Rastas combattaient ? Quelles sont nos racines prolétaires ? Et, hum, comment devrait-on se couper les cheveux ?" (1). Eh bien il semblerait que la question se fût posée au-delà de la simple plaisanterie à la Woody Allen. Sur la pochette "London Calling" (1979) les garçons ont cette forte touche rock'n'roll des années 50 ; ils s'inspirèrent par la suite de l'exubérance propre aux Pistols avant de redevenir fifties et greasy pour "Combat Rock" en 1982. On ne verra la représentation d'un mohawk sur un visuel des Clash que dix années après la vague originelle, sur la pochette de l'album de la séparation, "Cut The Crap" (1985). Et sur les vidéos clips de deux des plus gros succès du groupe, "Should I Stay Or Should I Go", et "Rock The Casbah", Joe Strummer porte une crête, redonnant des lettres de noblesse à une coiffure alors largement sur le déclin. Une nouvelle génération venue au punk rock refait l'assimilation "punk dans ma tête = crête sur ma tête".

 

Le terme "punk" servait déjà à désigner les groupes sauvages et carburant aux amphétamines dans l'Amérique de la deuxième moitié des années 60, mais il est d'usage de faire remonter l'apparition de la musique punk à la fin des années 70, avec des groupes comme les Stooges, les Ramones ou Television aux Etats-Unis, et bien sûr les Sex Pistols en Angleterre, archétype (ou caricature ?) de la culture punk. Mouvement rebelle se voulant empreint de contestation sociale, le punk connut une rapide récupération par le système dominant. Malcom McLaren, manager des Sex Pistols, prit plaisir à expliquer dans "La Grande Escroquerie du Rock'n'Roll" comment il mena la carrière du groupe en exploitant le marché naissant du chaos, de la haine et de la frustration d'une partie de la jeunesse. Les oripeaux du punk-rock ne tardèrent pas à devenir conventionnels. Des codes vestimentaires s'imposèrent, certains survivant jusqu'aujourd'hui : brodequins militaires, collants déchirés, tee-shirts troués et arborant des mots provocateurs inscrits à la bombe de peinture ("fuck", "destroy", "piss"...), colliers de chien, lunettes de soleil (ou d'aviateur, de soudeur, de ski...), badges, cadenas, lames de rasoir et autres épingles à nourrice en guise de bijoux, mini-jupes, accessoires SM, pantalons slooghies, etc. La coupe de cheveux à retenir de la mode punk est bien sûr la crête, avec toutes ses variantes possibles et ses couleurs imaginables, des désormais classiques rose/vert/orange jusqu'à la décoloration totale, traitement jusque là réservé à l'identification du personnage représentant la Mort dans l'opéra classique. La crête avait cette force symbolique de pouvoir représenter la notion d'explosion, comme si l'individu tout entier avait été électrisé par la décharge d'énergie intérieure. La tête du punk était incandescente comme celle d'une allumette. Le "spike hair" était en tout cas une bonne façon d'en finir avec la coupe "mickey", c'est-à-dire la coupe au bol en vogue durant la décennie précédente. La crête tenait droite grâce à de généreuses quantités de graisse ou autres substances guère recommandées dans les écoles de coiffure, notamment la bière et la glu. Sid Vicious, le délicat bassiste des Sex Pistols, recommandait tout simplement le crachat dans les cheveux pour les maintenir dressés - ce qui demande manifestement la participation d'un tiers. Les Pistols s'étaient inspirés de Richard Hell et consorts qui avaient fait de leur tignasse une sorte de chaos hérissé. Du côté américain, seuls les Ramones semblaient ne pas vouloir démordre de leurs franges qui leur cachaient le visage (2).

 

Les cheveux dressés sur la tête étaient bien sûr un signe de rejet des conventions sociales et de la bienséance. Certains dadas et surréalistes avaient déjà fait le coup - cf. une célèbre photographie du peintre Yves Tanguy en 1936. Souvenons-nous aussi de la coupe d'Elsa Lanchester une année plus tôt dans le film de James Whale "La Fiancée de Frankestein", incarnation de l'inhumanité retenue dans des formes humaines. La coupe spécifique de la crête trouve son origine chez les Indiens d'Amérique du Nord, notamment les Iroquois (3), les Mohicans et les Hurons, ces derniers devant leur nom à leur coiffure, les missionnaires leur ayant trouvé une ressemblance avec la "hure", soit la tête hirsute du sanglier. Le punk se donne une image violente en arborant à son tour ces attributs guerriers. En anglais, la crête est communément désignée sous l'appellation "mohawk", qui n'est autre que l'équivalent américain du mot "mohican" (4) . Outre l'évocation des guerriers des tribus indiennes (5), la crête, évoque également le cimier médiéval, cette décoration au sommet des heaumes des chevaliers, comme le dragon arboré par les premiers rois gallois. On retrouve le cimier dans toute l'histoire militaire, sous quasiment tous les uniformes et toutes les unités, chez les Grecs, les Romains, les Gaulois, les Mayas (6) etc.  Quoique hostile à toute notion d'ordre social ou de soumission à la hiérarchie, le punk fait donc référence au monde de la guerre, en privilégiant les références à la violence et à la brutalité. Or le punk avait besoin d'exprimer de façon explicite et immédiate son opposition radicale à la posture hippie : la haine avait remplacé l'amour, l'amour de tous (le "peace" baba cool) bien sûr, et, charité bien ordonnée oblige, l'amour de soi.

 

Le visage du punk est rasé. La première explication à cette sobriété faciale est à mettre tout simplement sur le compte du glabre adolescent, étant donné le jeune âge de ces nouveaux rebelles. Il faut aussi invoquer le refus indiscutable du port de la moustache, jugée bien trop conservatrice (aristocrates, anciens de la coloniale, vétérans de la R.A.F). Quand à la barbe, elle est chez les hommes autant à la mode que le port du cardigan à l'époque, et le punk ne saurait que prendre le contre-pied des canons esthétiques en vigueur. Le Prince Charles apparaît complètement barbu, et musicalement, c'est Abba et Demis Roussos qui cartonnent au Top of the Pops. Visage rasé et cheveux hérissés, le punk efface les icônes barbues et chevelues du type Jim Morrisson apparues à la fin des années 60 et idoles de la jeunesse contestataire des années 70. Dans un sujet intitulé "I love 1976", la BBC rapporte que le port de la crête aura en tout cas créé un sans-emploi de plus dans l'Angleterre de l'époque, en proie à l'inflation et au chômage massif (7), quand une société licencia un employé arborant des "spikes" si prétendument durs et piquants qu'ils auraient pu blesser les yeux de ses collègues de travail !

 

Nul doute que l'image de la crête se sera ancrée durablement dans les esprits comme l'indépassable emblème représentatif du mouvement punk originel. Les références futures ne feront pas défaut, et ce dans tous les domaines. Citons à la manière d'un inventaire à la Prévert l'affiche d'ouverture du magasin Virgin Megastore sur Union Square à New-York en 1998 (sérigraphie vue dans la galerie du  San Francisco Art Lab), l'article fantaisie de carnaval "perruque Mohawk " vue sur le catalogue Silly Jokes, ou encore le clip de Marylin Manson "Lunchbox", dans lequel la scène de la tonte du jeune garçon marque le passage à une attitude rebelle. Gloire et chute de la crête, qui d'authentique excroissance  d'essence révolutionnaire sera descendue au niveau de signifiant pour créatif d'agence de pub ou simple excentricité gaguesque.

 

Le sociologue Dick Hebdige de l'école de Birmingham s'était livré dès 1979 à un travail de rapprochement de la sous-culture punk avec d'autres cultures contestataires de la Grande-Bretagne ou du monde (8). Son analyse du mouvement punk s'était notamment attardée sur différents signes distinctifs : musique, comportement, vêtements et coiffure. Ainsi Hebdige avait-il établi  des rapprochements de type sociologiques entre danse pogo et manifestations de solidarité prolétarienne, blousons cloutés et rejet post-moderne de la culture consumériste, coiffure à l'iroquoise et dreadlocks rastafariennes. Pour Hebdige, le punk est symptomatique de l'état général de la société de la fin des années 70 au Royaume-Uni. Greil Marcus est allé plus loin dans son bouquin "Lipstick Traces" puisqu'il a fait du punk un événement symptomatique de l'histoire du XX° siècle dans son ensemble. Son propos : le système favorise l'émergence d'une subversion interne basée sur une critique fondamentale du régime politique (plus ou moins fasciste) et du système économique (hyper consumériste). Le chaos capillaire a bien toute sa place dans cette manifestation politique globale, comme le précise Martin Sprouse (9) "l'élément central du punk est son anticonformisme et sa résistance à l'autorité. Cela peut être observé dans le style du punk, ses vêtements sales et loqueteux, sa façon repoussante de s'accoutrer et de se comporter."

 

Mais l'explosion punk ne déboucha pas sur une révolution. Comme mouvement de contestation globale, le punk fut un échec. Hektor Obalk en fit le constat (10) : "Hippie fut la mode de la contestation. Punk est la mode de la consternation. Consternation face à l'échec de la contestation, face au conformisme de l'anti-conformisme (...). Face à cette ironie nouvelle et froide, le lyrisme des punks a tout de suite paru ringard, leur engagement désuet, leur saleté hippie et leur agressivité inutile". Le monde dans lequel "demain tout le monde serait punk" (11) n'a pas vu le jour. Qu'est-il arrivé au punk ? Tout d'abord, le punk fit l'objet d'une active récupération mercantile. Dès 1975, la compagne de Malcom McLaren, Viviane Westwood, exploitait la boutique "Sex", d'abord consacrée au revival Teddy Boy avant de se spécialiser dans la "mode punk". En Angleterre et en Europe, le scandaleux s'est vite transformé en chic (lire Pacadis). Après 77 et l'âge d'or des Sex Pistols, le punk comme expression musicale s'est évaporé de la scène publique et a évolué vers une version édulcorée : la new wave, rock à tournure plus synthétique, purgé de la violence et de la provocation à tout crin. Aux Etats-Unis l'évolution de la scène punk prit une tournure plus radicale et plus tournée vers l'underground  au début des années 80 en devenant le "hardcore", avec l'agressivité et la vélocité comme caractéristiques principales, et comme influence séminale les bases posées par des groupes comme les Ramones ou Wire (album "Pink Flag"). "L'Angleterre nous adonné cet electro/disco/funk néo-romantique et l'Amérique nous a donné le hardcore", écrit Bruce Pavitt (12). "Alors que des groupes arty ont continué à prendre leurs ordres du Royaume-Uni, des balaises agressifs d'un côté à l'autre du pays se sont mis à former des groupes, à fonder des labels, et ont monté à coups de bulldozer un réseau anti-autoritaire suburbain." Il s'agit là quasiment d'un faire-part de naissance du mouvement hardcore.

 

Le mouvement hardcore, que l'on pourrait librement traduire par "dur de dur" trouve son nom dans l'adjectif qualifiant la pornographie la plus crue et la plus explicite. Pour le décrire musicalement, associons au hardcore trois courts adjectifs qui constitueront vingt années plus tard le titre de la publication animée par l'activiste Chris Dodge : "Short, Fast and Loud". La rapidité est indubitablement posée comme critère fondamental. Quand le mouvement "techno" connaîtra à son tour sa branche "hardcore", il s'agira de sa version instrumentale la plus rapide et la plus agressive ("gabber"). Une spécificité du hardcore est l'évolution en parallèle des trois éléments : la musique, l'apparence et la politique.  La volonté d'exercer un contrôle politique permanent a conduit les membres de la scène à élaborer un des réseaux de distribution et d'information underground les plus élaborés des sous-cultures rock. Fanzines (13), labels, réseaux d'échange, philosophie DIT poussée à l'extrême : toute une structuration de la scène s'est mise en place, à même de favoriser les conditions de développement d'une vie en marge de la société (14) , au moins sur le plan culturel si ce n'est sur le plan du mode de vie à proprement parler – vie dans les squatts, les communautés, voire dans les décharges (15) … Comme tout groupe sous-culturel (16) , cette jeunesse développe son arsenal de symboles et de références : musicaux, bien sûr, mais aussi vestimentaires, lexicaux, etc. Le punk américain a emprunté une bonne part de son look à la panoplie rebelle des bikers : vestes, cuir, bottes de motos, chaînes, têtes de mort... Mais la nécessité est pressante de se détacher du côté conservateur de la culture "redneck" (drapeaux sudistes, ratonnades, musique country). Socialement, le mouvement s'ancre dans la classe moyenne inférieure américaine des zones urbaines et péri-urbaines. Tant par son décorum que par son contenu idéologique, le mouvement apparaît comme une réaction aux hippies et aux yippies, dans la continuité des "mods" et des "rockers". Poussé trop loin, cet élan réactionnaire a connu des excès condamnables. Le hardcore a ainsi un temps connu une certaine confusion avec la scène "skinhead", y compris dans sa branche raciste (cf. une photo datant de 1981 d'un jeune fan de hardcore s'étant tondu une croix gammée sur le crâne). On peut s'interroger aujourd'hui encore : s'agit-il d'une déplorable prise de position politique, ou bien  faut-il y voir une énième provocation dans un certain esprit punk (17) ?

 

Branche minoritaire au sein d'une culture minoritaire, la scène straight-edge émerge aux Etats-Unis au cours des années 80. Richie Birkenhead, ancien membre de Youth of Today, a «d'abord vu le straight-edge comme quelque chose de très punk, c'était une totale rébellion»(18).Les punks et une grande partie des straight-edgers veulent changer la société et utilisent pour cela le même instrument de communication, la musique. «Le straight-edge a été conçu au début des années quatre-vingt en réaction au nihilisme et à l'autodestruction du punk, adoptant à la place le self control devant les tentations de la jeunesse d'expérimenter la drogue, l'alcool, et le sexe occasionnel». Le straight-edge serait alors une sorte de “positive punk" (19). Si le hardcore à proprement parler est une invention californienne, un des groupes symptomatiques du passage du "punk" au "hardcore" est de Washington D.C. et s'appelle Minor Threat (20).  Le groupe définit les postulats de base du credo straight-edge dans sa chanson homonyme. Le straight-edger est celui qui ne boit pas,  ne fume pas, ne se drogue pas et ne multiplie pas les relations sexuelles épisodiques. Essentiellement des hommes, les épigones du mouvement straight-edge sont glabres et se rasent le crâne. La boule à zéro est le niveau le plus DIY qui soit de la coiffure DIY de la coiffure, et le crâne rasé ne tarde pas à devenir un signe de reconnaissance des membres entre eux, et du rejet du monde environnant. Dès leurs débuts, les gangs de jeunes qui donneront la famille organisée autour de Minor Threat et du label Dischord apportent une certaine importance à l'apparence de leur crâne. "Nous nous faisions une rayure sur la tête à la manière d'un putois avec une bombe de peinture", rapporte Ian McKaye interviewé par Steven Blush. Le crâne rasé s'est donc imposé comme un signe de refus. Refus du passé chevelu, refus d'une Amérique normée. Racontant son passé au sein d'un crew de jeunes skateboarders du nom de Sahearo, Ian McKaye se souvient d'une scène infestée de "hill-billies" conservateurs : "dès que nous avons commencé à nous raser les cheveux, tous les autres skaters ont commencé à nous traiter de pédales" (21). De nombreuses anecdotes rapportent des agressions des membres de la communauté hardcore découlant directement de l'apparence physique, coupe de cheveux avant tout. Les "jocks" (jeunes beaufs) des high schools et des colleges semblaient priser particulièrement la chasse à ces kids rasés, mal fagotés et plus ou moins pouilleux. Le rituel viril du rasage du crâne va de pair avec l'ambiance de bagarres à répétition qui a été une réalité des premiers âges du hardcore (22). Arborer un crâne rasé confère un aspect indubitablement martial. Un lecteur de la Guerre des Gaules se souviendra de Jules César se moquant de l'apparence hirsute des guerriers de la "Gaule chevelue" par opposition aux légionnaires romains disciplinés, efficaces, au visage rasés et aux cheveux courts (23).

 

Minor Threat utilise l'image classique du troupeau  de moutons pour stigmatiser la masse. Pour reprendre le fameux dessin de Cynthia Connely, le straight-edger serait au mieux un mouton noir, celui qui se démarque du troupeau. Idéalement, il ne serait pas un mouton du tout. Le sophiste Synésios de Cyrène n'écrivait-il pas déjà au IV° siècle avant notre ère (24) : "si l'homme est à la fois le plus intelligent et le moins velu des êtres vivants, de l'aveu de tous, le mouton - qui est le plus stupide de tous les bestiaux - est aussi celui dont la toison est la moins clairsemée et la plus épaisse. Conclusion : la pilosité est ennemie de l'intelligence puisque toutes deux refusent de coexister" ?

 

NOTES :

 

1. À lire -dans "Last Gang in Town: The Story and Myth of the Clash" par Marcus Gray, éd. Henry Holt

2. Dans son autobiographie "Poison Heart" (version française "Mort Aux Ramones", Ed. Au Diable Vauvert,2002)Dee Dee Ramone raconte comment, fasciné par la barbe de son psychiatre le Dr Finkel, il envisage de pousser la provocation en laissant pousser sa propre barbe "J'ai tout de suite su que les autres allaient s'arracher les cheveux de rage. Johnny Ramone lui-même m'avait dit, un jour, que c'était le summum suprême, de se laisser pousser la barbe et se raser le crâne en même temps. Ce que j'ai fait, par la suite."

3. Notons l'hommage fait à la tribu par le groupe anglais G.B.H. sur l'album "Midnight madness and beyond" (1986) avec la chanson "Iroquois"

4. Cambridge International Dictionary of Engish

5. Sans en faire une posture systématique, évoquons quand même une possible attitude de soutien aux Indiens eux-mêmes, à une époque où les "American natives" (les indiens indigènes) souffrent à la fin des années 70 de la ségrégation gouvernementale aux Etats-Unis.

6. E. Bourassin et P. Joubert, "Le Costume militaire" (Ed. Alain Gout)

7. Cf. la chanson des Clash, "Career Opportunities", sur leur premier album, CBS 1977

8. Dick Hebdige, "Subculture : The Meaning Of Style", Ed. Meuthen, London, 1979.

9. Martin Sprouse, "Threat By Example", Pressure Drop Press,1989

10. Hektor Obalk, "Les Mouvements de Mode", Robert Laffont 1984

11. Patrick Eudeline, "L'Aventure punk", Le Sagittaire

12. Bruce Pavitt, dans les notes de pochette du LP "American Youth Report", Bomp Records

13. Lire "Le choix du samizdat comme désir de préserver le punk de l'exploitation capitaliste de l'industrie musicale", Felix von Havoc, in "Punk sub-culture or counter-culture ?", University of Minnesota, 1991

14. lire Cometbus

15. Cf. Dick Hebdige, "Subculture : The Meaning Of Style". Meuthen, London, 1979, ou Hall Stuart ed. Restance Through Rituals. Hutchinson, London, 1976

17. Cf. le "Bromley Contingent", sorte de fan club/garde rapprochée des Sex Pistols arborant des brassards nazis.

18. R. Birkenhead, in Beth Lahickey, "All Ages, reflections on straight-edge", Revelation Records ,1997

19. The Salt Lake Tribune, 29 avril 1997, cité in "Le straight-edge : un mouvement musical à base ascétique" (par Gilles Flouard), mémoire réalisé à l’Institut d’Etudes Politiques de Bordeaux

20. Sur l'histoire de Minor Threat et le SxE lire Joe Carducci (label manager de SST Records de 1981 à 1986) : "Rock and the pop narcotic", éd. Redoubt, 1990 puis rééedition chez 2.13.61 (Los Angeles), la maison d'édition d'Henry Rollins

21. In Reason To Believe (Leeds, UK) n°8 (printemps 2003)

22.Lire "American Hardcore - A Tribal History" par Steven Blush (Feral House), même si l'auteur est imbu de sa propre fascination pour la violence virile. Son essai transpire d'un certain rejet des groupes politisés et à tendence intellecturelle. Son orientation est plus inclinée vers ce que les américains appelleraient une "macho thug attitude".

23. Un lecteur plus portés sur les bandes dessinées que sur les classiques latins se souviendra peut-être aussi de l'avis de recherche de deux fugitifs gaulois se limitant à une description essentiellement capillaire des individus : "un petit blond à grandes moustaches et casque ailé, un gros roux à grandes moustaches et à tresses" (Gosciny et Uderzo, "Astérix Gladiateur", Dargaud)

24. Synésios de Cyrène, "Eloge de la Calvitie", Arléa.

 

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